Cynaels

Création de personnage

Leur langue originelle est celle du peuple fée et on raconte que le sang des êtres magique coule dans leurs veines. Si un peuple celte a inspiré les légendes les plus folles, c’est bien les Cynaels. Ils apprécient les joutes guerrières autant que les joutes verbales ou la musique. Le raffinement de leurs banquets leur vaudrait bien des railleries s’ils n’étaient pas d’aussi féroces guerriers. Même s’ils ont gardé leur style de vie, leurs manières en font le peuple celte le plus admis parmi les royaumes chrétiens. Il n’est pas rare de voir les Cynaels présents dans les cours de seigneurs saxons, notamment les bardes qui sont souvent considérés comme les meilleurs de Britannia.

Si les Cynaels ont des manières, ce sont aussi des guerriers accomplis prêts à tout pour défendre leurs clans et leurs domaines. Selon la tradition, les jeunes guerriers doivent prouver leur valeur, leur habileté et leur courage en se risquant dans des entreprises dangereuses. La plupart du temps ils volent du bétail à un autre clan, deviennent mercenaires ou se risquent un temps dans le brigandage. Les paysans saxons font régulièrement les frais de cette tradition. Une fois leurs « hauts faits » accomplis, ils embrassent pleinement la voie du guerrier.

Religion

Les Cynaels sont généralement chrétiens, même s’ils croient toujours sans réserve aux fées et aux créatures magiques. Ils prient autant dans les églises que dans les bosquets sacrés.

Les anciens dieux sont toujours présents même si le dieu Christ a fait son chemin. De nombreux Cynaels ont simplement admis un dieu de plus.

Les Celtes ont un rapport complexe avec les forêts, car elles sont le domaine des anciens dieux, de la magie et des fées. Contrairement aux Pictes qui vivent souvent au cœur des bois, les Cynaels se tiennent pour la plupart en bordure et n’oublient jamais de faire des offrandes aux entités présentes.

Les clans

À l’origine les Cynaels fonctionnent comme tous les autres celtes : ils se rassemblent en clans. Un clan est un ensemble de familles associées autour d’un village ou toute autre installation. Elles désignent un chef pour sa force et sa sagesse. Les clans se comportent comme des entités indépendantes, mais reconnaissent la différence de forces entre eux.

Les clans puissants reçoivent des tributs de la part des clans voisins moins puissants, ces tributs peuvent être des présents en argent, en nourriture ou en soldats pour le combat. Si un petit clan refuse de verser son tribut au clan dominant, généralement un conflit éclate. Si un clan est suffisamment puissant, il arrive même parfois que le chef se fasse appeler par un titre ronflant afin de prouver son autorité.

L’exception Cynael

Leur organisation a donné à plus d’un expert des migraines récurrentes. À l’image des Celtes, leur société est basée sur des clans regroupés autour d’un fief, aussi modeste soit-il. Ces fiefs qui peuvent se résumer à un petit domaine agricole. Ainsi plus le fief est grand, plus le clan est puissant. Cependant les Cynaels ont aussi gardé une noblesse héréditaire qui remonte aux temps anciens. Pour faire simple, un prince cynael peut régner sur une ferme tandis que le clan voisin possédant plusieurs villages se montre révérencieux avec le petit prince. Bref, chez eux, les rangs de noblesses n’ont rien à voir avec le pouvoir. Ils sont plus une marque de respect vis-à-vis du lignage.

Les domaines

Les domaines représentent un lieu qui produit quelque chose. Que ce soit une ferme, une brasserie ou une forge. Ce domaine est obligatoirement possédé par le peuple. Plusieurs domaines peuvent former une ville, un village ou un hameau selon leur nombre.

Un domaine compte minimum 3 PJ et doit obligatoirement avoir un chef de domaine défini que ce soit un chef de clan ou un maître artisan.

Un domaine est sur une localité qui sera gérée par un clan, qui sera lui-même sous la juridiction d’un seigneur saxon plus puissant.

Hommes libres

Les Celtes sont des hommes libres. S’ils payent un impôt et répondent présents aux appels aux armes de leurs seigneurs en échange de la sécurité, ils restent libres d’exploiter leurs terres et de vendre le produit de leur labeur comme ils l’entendent (à condition de payer les impôts seigneuriaux).

Production

Que ce soit en grattant la terre ou par l’habileté de leurs mains, le peuple fait pousser, fabrique et transporte tout ce dont la société a besoin. Les nobles et l’église ne produisent aucune ressource.

Certains métiers comme l’alchimie ressemblent à de la sorcellerie, donc la noblesse et le clergé se refusent à la pratiquer bien qu’ils aient besoin des remèdes et autres onguents…

Commerce

Seuls les marchands possèdent le savoir et les réseaux pour ouvrir une route commerciale, que ce soit par la terre via une caravane ou par voie maritime via navires.

Une route commerciale permet de transporter des marchandises d’une province à une autre. Le succès d’une caravane dépende de plusieurs facteurs et ne peut pas traverser une terre sans avoir l’accord du seigneur ou d’un de ses représentants. Ainsi traverser de longues distances nécessite forcément l’accord de plusieurs seigneurs.

Servir les seigneurs

Même si les Celtes vivent en marge de la société chrétienne, ils vivent techniquement sur des terres appartenant à un seigneur saxon chrétien. De fait ils sont soumis aux mêmes obligations que le peuple saxon et doivent payer leur impôt et répondre à l’appel à la guerre des seigneurs. Dans la pratique ce n’est pas toujours le cas.

La justice

Dans l’ensemble les Celtes souffrent d’un certain manque d’équité face à la justice. Ils sont souvent les premiers accusés et généralement qu’ils soient coupables ou non n’a que peu d’influence sur le jugement final. Pour cette raison, lorsqu’un problème touche les Celtes c’est le clan qui apporte la justice aux siens et toujours de manière expéditive.

Pourtant les seigneurs sont censés rendre la justice sur leurs terres et sur le peuple qu’ils sont censés protéger. C’est là l’un des premiers devoirs sacrés du seigneur saxon. Tout seigneur se montrant laxiste dans cet exercice ou se montrant complaisant avec des brigands ou des malfrats verra sa réputation ternir d’infamie.

Pour faire respecter ses lois et la justice, les seigneurs comptent sur le Marshall.

Le Marshall

Il est chargé de gérer la milice et de rendre les jugements au nom de son seigneur. Quand l’affaire est trop importante, complexe ou a des conséquences graves (Guerre). Le Marshall peut porter l’affaire directement à son seigneur qui la jugera lui-même.

Dans les cas moins graves, un tribunal populaire peut être demandé par le Marshall s’il le souhaite. Le Marshall restera le juge, mais un simulacre de procès aura lieu publiquement. Il est important de préciser que lors d’un de ces tribunaux populaires le suspect est considéré comme coupable et c’est à lui et à ses témoins de convaincre du contraire.

Le duel judiciaire ou jugement de Dieu peut être demandé au seigneur ou ordonné par celui-ci. Le duel sera à mort. De nombreux perdants s’en sortent tout de même en se soumettant ou en étant soignés après le combat. Très rares sont les seigneurs qui osent refuser une telle demande puisqu’il en va souvent de l’honneur.

Il est possible dans certains cas de faire appel à un champion, néanmoins les combattants (portants des armes) réclamant un champion deviennent instantanément la risée de tous. Cet acte de lâcheté porte un préjudice énorme à leur renommée.

Les crimes punis par la loi

Ce qui est légal ou non peut varier du tout au tout selon le seigneur local, sans parler de la corruption et des autres passe-droits accordés à la noblesse. Mais généralement ces crimes sont considérés comme graves et sévèrement punis :

Lors d’un procès, les accusations s’accumulent. Il n’y a pas de jugement séparé pour les différents crimes commis. Les peines sont à la discrétion du Marshall ou du seigneur et peuvent aller de l’amende à la mise à mort en passant par la saisie des biens et l’esclavage.

La guerre et les Celtes

Tout seigneur saxon peut appeler son peuple à le rejoindre au combat. Il est du devoir du peuple de répondre à son appel. Pourtant souvent les seigneurs répugnent à appeler les Celtes au combat, car leurs méthodes guerrières sont souvent jugées comme honteuses. Si l’honneur chevaleresque chrétien pousse les combattants à s’affronter face à face, l’honneur celte ne s’attache qu’au résultat du combat. Ainsi les embuscades et la guérilla sont la base de l’art de la guerre celte. Un grand chef celte éliminera ses ennemis sans risquer la vie de ses hommes, quels que soient les moyens employés.