Pictes

Si les Cynaels descendent des fées, les Pictes, quant à eux, sont les descendants des terribles géants du nord. Les chrétiens les appellent « peuple des forêts », mais autrefois, bien avant la conquête saxonne, les Pictes régnaient sur Britannia. Aujourd’hui ils se cachent et vivent en marge de la société. Parfois traqués par l’église et certains seigneurs, les Pictes ont appris à dissimuler leurs croyances et à mentir sur leurs origines. Publiquement ils se font appeler Celtes, mais loin des regards, dans le secret des forêts, de leurs hameaux et villages, ils redeviennent les féroces Pictes. Si les Celtes rêvent de leur retour au pouvoir et de s’affranchir du joug des Saxons, très peu de tribus luttent véritablement. Ce n’est pas le cas des Pictes, ils inspirent toujours la peur dans le cœur des Saxons, grâce à leur magie et à leur férocité dans le combat, les enclaves cachées dans les forêts sont devenues si dangereuses que les Saxons ne s’en approchent que rarement.

Un jour, le sang ancien se réveillera chez tous les Celtes, et les Pictes guideront leurs frères dans la bataille. Tous se jurent qu’un héros celte, un Penn Fian comme l’on en fait plus, ira un jour s’assoir sur le trône de Britannia et remettra les celtes à leur place : au sommet.

Religion

Les Pictes sont farouchement attachés à leurs dieux. Contrairement aux autres celtes qui se sont convertis au Dieu christ, ils rejettent l’église et ses croyances qu’ils perçoivent comme une menace.

Le panthéon celte compte plus de dieux qu’il ne serait possible de compter. Néanmoins on peut diviser les divinités en deux groupes. Les dieux lumineux et les dieux sombres. Les druides ont pour charge le culte des divinités lumineuses telles que Lug, le dieu soleil, Dana la déesse mère ou Morrigan, la déesse de la guerre et de la royauté. Les vates, quant à elles, sont en charge du culte des dieux sombre tels que Cerunnos, dieu cornu de la puissance, de la chasse et du monde animal ou Diancecht, dieu de la vie, de la mort et du dépérissement.

Système tribal guerrier

Comme tous les autres celtes, ils se rassemblent en clan. Un clan est un ensemble de familles associées autour d’un village ou toute autre installation. Chez les Pictes, les anciens dieux sont toujours présents et les druides et les vates ont une influence très importante sur la vie du clan. Ce sont ces mystiques qui désignent le chef et se tiennent à ses côtés pour le conseiller pendant son règne.

Les clans puissants reçoivent des tributs de la part des clans voisins moins puissants, ces tributs peuvent être des présents en argent, en nourriture ou en soldats pour le combat. Si un petit clan refuse de verser son tribut au clan dominant, généralement un conflit éclate. Si un clan est suffisamment puissant, il arrive même parfois que le chef se fasse appeler par un titre ronflant.

Les domaines

Les domaines représentent un lieu qui produit quelque chose. Que ce soit une ferme, une brasserie ou une forge. Ce domaine est obligatoirement possédé par le peuple. Plusieurs domaines peuvent former une ville, un village ou un hameau selon leur nombre.

Un domaine compte minimum 3 PJ et doit obligatoirement avoir un chef de domaine défini, que ce soit un chef de clan ou un maître artisan.

Un domaine est sur une localité qui sera gérée par un clan, qui sera lui-même sous la juridiction d’un seigneur saxon plus puissant.

Hommes libres

Les Celtes sont des hommes libres. S’ils payent un impôt et répondent présents aux appels aux armes de leurs seigneurs en échange de la sécurité, ils restent libres d’exploiter leurs terres et de vendre le produit de leurs labeurs comme ils l’entendent.

Servir les seigneurs

Même si les Celtes vivent en marge de la société chrétienne, ils vivent techniquement sur des terres appartenant à un seigneur saxon chrétien. De fait ils sont soumis aux mêmes obligations que le peuple saxon et doivent payer leur impôt et répondre à l’appel à la guerre des seigneurs. Dans le cas des Pictes il en est tout autrement. Les Saxons méprisent ouvertement le peuple des forêts et c’est réciproque. Aucun percepteur d’impôts sain d’esprit ne rentre dans les bois obscurs, terrifiés par la magie des anciens et la protection des vrais dieux. En revanche, les Pictes refusent rarement les appels à la guerre qui sont un bon moyen de prouver leur valeur au combat et de tuer quelques Saxons au passage.

La justice

Les seigneurs rendent la justice sur leurs terres et sur le peuple. C’est théoriquement leur devoir sacré. En réalité, leurs lois ne sont qu’un moyen de plus pour les chrétiens de traquer les païens celtes et plus spécialement les Pictes. Quel que soit le crime, réel ou non, dès que quelque chose contrarie les Saxons, les doigts accusateurs se dirigent automatiquement vers le peuple des forêts.

Pour cette raison, lorsque les Pictes ont besoin de rendre la justice, ils s’adressent à leurs clans. Les lois ont été proclamées par les dieux alors, quand un arbitrage est nécessaire, ou qu’un picte demande la justice, les druides et les vates tiennent conseil devant le clan. Ils écouteront les accusations et les témoins afin de rendre un jugement qui suit la volonté des dieux.

Une fois la sentence proclamée, le chef de clan a pour charge de veiller à ce que justice soit faite pour les siens. Lorsqu’un jugement est trop difficile à rendre, un duel peut être demandé afin que de voir qui les dieux favoriseront.

Les Saxons pratiquent aussi les duels qui sont bien souvent le seul moyen pour un celte accusé de se sortir du mauvais pas.

La guerre et les Celtes

Tout seigneur saxon peut appeler son peuple à le rejoindre au combat. Il est du devoir du peuple de répondre à son appel. Pourtant, souvent les seigneurs répugnent à appeler les Celtes au combat, car leurs méthodes guerrières sont jugées comme honteuses. Si l’honneur chevaleresque chrétien pousse les combattants à s’affronter face à face, l’honneur celte ne s’attache qu’au résultat du combat. Ainsi les embuscades et la guérilla sont la base de l’art de la guerre celte. Un grand chef celte éliminera ses ennemis sans risquer la vie de ses hommes, quels que soient les moyens employés.

Si ce fait est une constante chez toutes les Celtes, pour les Pictes cela va plus loin. Aucun picte ne risquera sa vie inutilement. Les conditions de survie sont si rudes que le vol, le pillage et toute autre forme de bassesse sont honorables si elles sont faites pour la survie du clan. Dans le cas où ces exactions sont motivées par l’appât du gain ou la richesse, elles sont proscrites par les dieux.