Depuis le retour au pouvoir de la couronne Tyrandienne, la population d’esclaves au sein de la colonie n’a cessé d’augmenter.

L’esclavage a toujours existé sur les terres. Les premiers esclaves furent prélevés de force parmi les tribus natives du continent. Du Nord jusqu’à l’extrême Sud-Est, toutes furent massivement asservies, mais ce fut la tribu des Dringlazis qui fut la plus sévèrement touchée, menant sa population au bord de l’extinction.

Avec le retour au pouvoir de la couronne Tyrandienne, la population d’esclaves au sein de la colonie n’a cessé d’augmenter, et aujourd’hui, l’esclavage est à la base de l’économie géorgienne. Après la grande victoire des Ranarks sur l’Alliance, et sa vague de pillage jamais vue dans l’histoire, l’offre d’esclaves sur le marché a explosé, faisant s’effondrer les prix.

En plus des natifs, arrivèrent sur le marché des légionnaires, des soldats confédérés, des villageois de l’Empire Lénédéran, d’Asturia ou des Cantons. Aujourd’hui, ils ne sont guère plus que du bétail humain.

La situation des esclaves s’est énormément dégradée depuis l’arrivée des nobles exilés à la tête de la colonie. Les familles nobles de Tyrandia ont envoyé leurs rejetons les plus gênants au plus loin de la cour, dans le fin fond des territoires Géorgiens. Ces nobliaux à la réputation sulfureuse se sont alors retrouvés à la tête de territoires immenses, avec des myriades d’esclaves à leur service.

De nombreux esclaves ont commencé à fuir leur servitude et les sévices subis, pour tenter leur chance dans la nature. Afin d’endiguer ces débâcles, des chasseurs d’esclaves sont embauchés et les tentatives d’évasions sont punies par la mutilation des fuyards. Mais les quartiers d’esclaves s’agitent sous le poids des nouvelles…

Certains esclaves, qui ont réussi à fuir, ont formé un mouvement de résistance. On les appelle les Marrons, en souvenir du bronzage acquis dans les champs. Ils luttent contre leurs anciens maîtres et libèrent leurs frères d’infortune de la captivité. La simple évocation de leur nom emplit d’espoir les asservis.

La présence de natifs et d’anciens soldat dans leurs rangs leur ont permis d’acquérir des tactiques de guérilla qui, alliées à leur connaissance précise du terrain, rendent vaine toute tentative de faire taire leur révolte.

Surtout que l’on retrouve, parmi eux, la figure la plus emblématique de la guérilla Marron : Ezrah Ep’Neyet, un guerrier aussi farouche qu’insaisissable.

« Dites aux maîtres que les esclaves qui avaient peur sont morts… »

Ezrah Ep’Neyet