Il est difficile de parler de hors-la-loi et de criminels dans les colonies. Avant l’arrivée de Tyrandia, la loi était sujette à une interprétation libre et plutôt flou.

Les juges, en charge de la poursuite et de la condamnation des criminels, agissaient individuellement, au cas par cas, et en fonction de l’inspiration du moment.

Tout a changé depuis l’arrivée de Tyrandia.

Une très large portion de la population vivant dans ce vide juridique, fut instantanément considérée comme criminelle.

“D’honnêtes” commerçants furent condamnés pour contrebande, d’autres pour recels. Sans parler de tout ceux qui étaient simplement sur le chemin des loyalistes ou des intérêts de la couronne.

Tous ces malheureux furent accueillis à bras ouvert par le Coon.

Le Coon est ce qu’on pourrait qualifier de parrain de la pègre, même si ce titre ne lui rend pas vraiment justice. Certains reconnaissant en lui, le vrai dirigeant de la colonie.

Il fait dans tout : Prêt d’usure, prostitution, jeu, vol, cambriolage, contrebande, vente d’armes, assassinat, espionnage…

Malgré son côté touche-à-tout, le Coon ne prend parti pour personne. Il fournit en armes les indépendantistes, revend la contrebande pirate, et jugule la criminalité pour les loyalistes. Sa neutralité et sa fiabilité sont ses garanties.

Du fait de son organisation et de son poids sur les différentes institutions balbutiantes, personne n’ose s’attaquer au Coon, de peur de le voir passer dans le camp de ses ennemis.

Le Coon quand à lui, veille à ne jamais basculer d’un côté ou de l’autre. Bénéficiant d’un statut intouchable, certains le qualifient de profiteur et ils ont raison.

Bien que le Coon ne s’engage pas dans le conflit, nul n’oserait remettre en doute sa cruauté et sa brutalité. Quiconque s’attaque à ses intérêts subit son courroux, et ses démonstrations de force sont aussi spectaculaires que barbares.

Naturellement, Fort James abrite certains de ses hommes. Les prostituées sont appelées “ Les enfants du Coon”, et malheur à celui qui s’en prendrait à eux.

Mais il a aussi un intermédiaire qui sert de messager entre le Coon et ceux qui feraient appel a ses services : on l’appelle Badger.

Certains remettent en doute l’existence du Coon, pensant que ce n’est pas un homme, mais plutôt une fable créée par une quelconque guilde de malfrats. Mais malgré tout, personne n’a osé le dire à voix haute…

« Vous pouvez obtenir plus avec des paroles aimables et un bon couteau qu’avec des paroles aimables seulement. »

Le Coon